jeudi 5 avril 2012

Les loups ont hurlé toute la nuit, sueur aux tempes, souvenirs d'ecole, fleur de style d'une insomnie.
Les doigts dans la mousse , le cul luisant sur un rocher, humide et chaud comme ça fait mal.Demain peut être,  dresserai-je les bêtes pour qu'elles t'avalent.
Mais tu t'agites tu dégoulines d'un poison brut, cru mais sublime.
Regarde moi quand je suis sale.

mercredi 28 mars 2012




avec yasmine et till (expo bidules à l'inachevée)
Funambule affaiblie, je t’ai regardé d’en bas lutter avec le vent, les pieds meurtris par le fil du rasoir. L’équilibre menaçait bien de te quitter parfois mais doucement tu écartais les bras, masquant ton vertige aux yeux des badauds les yeux rivés sur demain pour te maintenir encore…et encore. 
Avec la foule j’ai retenu mon souffle, jusqu’à avoir peur de ne plus pouvoir respirer…jusqu’à croire que tu ne tomberais jamais. Tu faisais parti de ses gens qui ne doivent jamais tomber. Alors avec un semblant d’assurance j’ai ramassé mes histoires d’amour, de mots, de gribouillages… mes histoires de fille de 18 ans que j’avais laissé reposer à droite et à gauche… (Surtout à gauche tu aurais préféré) et j’en ai écrit la suite avec ardeur faisant fi du fait qu’à quelques poignées de kilomètres tout ne tenait qu’à un fil. Ca a duré un peu.
Et puis quand je ne m’y attendais plus on m’a fait savoir que là haut ça ressemblait presque à une tempête, que ton perchoir bougeait dans tout les sens et que même avec la plus grande échelle on ne pouvais pas toujours t’atteindre. Juste le temps d’émerger, de tout déposer à nouveau et j’ai accourut, des échasses, cordes à nœuds, hélicoptères et camions de pompiers plein les poches. A l’arrivée, un morne spectacle se jouait, les clowns avaient jeté leurs nez rouges, leur maquillage avait coulé, les lions miaulaient faiblement le regard vide et j’ai compris…on ne te verrait plus sur la piste.
La petite fille sous mes cotes a pleuré froissant dans ses doigts des souvenirs de pâte à crêpes, de clafoutis aux cerises, d’horribles séances de lectures, de roulés boulé dans les collines, de chansons de la petite chèvre, de poney clubs, de neiges, de Noëls, d’anniversaires…et encore d autres. Ce que je suis devenue a pleuré aussi pensant à tout ce que j’ai  appris de toi, à tout ce que j’aurais voulut apprendre et à ces quelques semaines où je n’ai pas été là, laissant les autres te regarder tomber.
Je m’adresse à toi, même si tu ne m’entends plus parce que j’ai besoin de te dire je t’aime et que ça colle très mal avec la troisième personne et puis aussi…et peu importe les gens qui ne vont rien comprendre, hier je suis allée au restaurant chinois et j’ai fait ce que tu n’as pas osé faire même à deux doigts de la fin et je peux te le dire pour de vrai Michelle ça fait du bien.
Voilà…j’aurais voulut t‘offrir un révolution avant que tu partes même mieux je l’aurais bien faite avec toi mais il en sera autrement. Je te dédie d’avance mes coups de gueule. Je ne connais pas la suite mais je m’en vais remettre leurs nez aux clowns, faire rugir les lions et tenter d’enfoncer quelques portes histoire de semer un peu de toi et autres révoltes au cœur de tout ce cirque. 


là tout de suite, dans mon jardin..